Rue Ste-Catherine, après-midi ensoleillé de printemps. Devant un commerce, un jeune est assis par terre. Veste de cuir cloutée, percings aux sourcils, au nez. Cheveux en broussaille, qui n'ont pas vu de peigne depuis très longtemps. Le jeune mendie, un petit récipient devant lui. «Pour manger».
Un gros chien beige se tient tout près de lui. Laisse tendue, il dévore des croquettes dans une écuelle. Il mange tout, puis s'assoit à côté de son maître. Le jeune regarde à l'est. Il attend quelqu'un.
A deux mètres à peine, une jeune femme vêtue avec soin, maquillage impeccable, tient aussi un petit chien blanc en laisse. Elle tient la laisse avec désinvolture, une cigarette dans l'autre main, son sac en cuir serré sous son bras. Elle aussi attend quelqu'un. Elle regarde à l'ouest.
Le petit chien s'avance vers le gros en agitant la queue. Le gros l'accueille de la même façon.
Les deux chiens fraternisent. Pas les maîtres.
mardi 13 avril 2010
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Jolie petite histoire, merci beaucoup! :)
RépondreSupprimerJ'adore le concept, les mots... Tout est beau ici TOUT!
RépondreSupprimerMerci :)
Ton histoire nous montre quel chemin il nous reste à suivre pour faire tomber les barrières de nos conventions. Parfois les animaux nous y aident.
RépondreSupprimerTes billets sont très bien écrits. Vraiment, c'est un plaisir de les découvrir et de les lire.
Bonne soirée,
Roger