samedi 29 mai 2010

Maquillage et paillettes

C'était la fin de semaine dernière au centre Claude-Robillard. Des autobus jaunes et des fourgonnettes parentales déversaient des flots de jeunes filles pour un championnat canadien de cheerleading. Elles ont six, dix, seize ans, et elles font de pyramides et des steppettes dans l'espoir de faire gagner des équipes... de gars. J'avoue que la vision de ces toutes petites filles, grimées, maquillées, poupounées, des boucles dans les cheveux, des mini-jupes au ras les cuisses, m'ont troublée. Même les grandes, couchées par terre à se faire enduire les paupières d'un mélange épais de fard et de paillettes par une amie, qui, elle portait sur ses joues des étoiles, des trèfles et de petites pattes de chats faites de la même matière brillante.
Un jour, à l'éditorial, j'ai écrit un édito défavorable à ce sport. J'ai reçu des tonnes de courriels: vous ne savez pas de quoi vous parlez, c'est un vrai sport, aussi difficile que la gymnastique. J'aurais voulu les voir à l'oeuvre. Il fallait acheter un billet. Non. J'ai refusé.
Et je suis retournée de l'autre côté, du côté de la piscine, où mon garçons, et des dizaines d'autres garçons et filles, couraient dans les couloirs au crawl, au dos et au papillon.