dimanche 1 novembre 2009

Trempette indienne

Tout au bout d'une petite rue de Lasalle s'élève l'imposant temple sikh. Les murs blancs surmontés de dômes dorés étincellent sous le soleil d'octobre. En mettant le pied à l'intérieur, on quitte le Québec pour l'Inde. Les hommes et les femmes sont séparés dans l'immense salle centrale du temple. Au fond, un grand autel, surmonté d'un dais, recouvert d'un tissu pailleté. Une collection de sabres de bonne dimensions y est étalée. Dans un coin, trois musiciens, kirpan en bandoulière, jouent sur des instruments traditionnel une mélopée lancinante.
Les femmes, en sari ou en pantalons amples, sont autant de taches de couleurs vives sur le tapis blanc, qui s'étend à perte de vue. Certains hommes sont vêtus de manière traditionnelle, turban de couleur, longue barbe. D'autres sont rasés de près et vêtus à l'occidentale. Tous sont assis en tailleur sur le sol.
Un orateur parle à l'avant. Son discours, en anglais mâtiné d'un lourd accent indien, porte sur les tragédies vécues par le peuple sikh, au temps de l'indépendance de l'Inde, puis d'Indira Ghandi. Son allocution s'étire comme un long fleuve. Un petit garçon de huit ou neuf ans, coiffé du turban mince réservé aux enfants, trottine autour de la salle. Il passe et repasse devant l'orateur, image de modernité insouciante sur fond de tragédie historique.

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