dimanche 27 septembre 2009

Du côté de chez Joe

Sur cette petite rue commerciale du nord de Montréal, c'est le désert. Une pseudo pâtisserie où personne n'entre jamais. Un glacier qui a fermé ses portes. Un resto placardé. Un salon de tresses africaines. Il n'y a personne, sauf Joe le dépanneur. Pardon, Joe l'épicier.
Dans son petit local plein comme un oeuf, il y a des allées bourrées de sacs de pâtes dont les noms sonnent comme une chanson italienne. Conchiglietti, orechiette, cavatappi, capellini, rotelle, fiori. Des dizaines de pots de sauce pour aller avec. Vous manquez de poudre à pâte pour faire votre gâteau aux bananes? Joe en a. Un urgent besoin d'essence d'amande? Joe en a. Il a aussi des baguettes à la mie ferme et élastique. Des petits pains dans des grands sacs bruns. Et si vous n'êtes pas trop pressé, vous remarquerez le comptoir du fond, où Joe coupe de grands morceaux de parmesan qu'il offre à ses clients pour un prix dérisoire.
Il n'a l'air de rien, comme ça, Joe l'épicier. Mais il réconforte. Parce son épicerie, vestige d'une autre époque, est à des années-lumière des allées anonymes d'un Couche-tard. On ne va pas au dépanneur; on va chez Joe.

1 commentaire:

  1. Ça ressemble à mon Joe à moi, ça doit être le même ...
    Je ne m'imagine pas une semaine sans ma visite à Joe et sa femme Giullianna, bienfaiteurs de l'humanité !

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